mercredi 1 mars 2017

Cris d'alarme


Par Nguru Wasingya Anselme 



Les déplacés de guerre des localités de Kisesa Ndondi, territoire de Beni (Nord – Kivu), ont accusé, des militaires des Forces Armées de la République démocratique du Congo de piller et commettre des représailles contre la population civile de Kisesa Ndondi après affrontement entre FARDC et miliciens maї - maї, le 12 novembre 2016. 90% de la population, qui avait fui les combats en brousse et ville de Butembo refusent de regagner leurs habitations craignant encore pour leurs sécurité, selon les activistes de droits de l’homme de Butembo.

Le porte-parole des opérations  Sokola 1, capitaine Mak Hazukay, dément  ces accusations, précisant que l’armée ne peut pas piller  les biens de la population qu’elle protège.
 Il a souligné  que les villages dont ces déplacés  sont originaires étaient occupés par les miliciens  maї – maї avant que l’armée  ne les déloge, écrit radio Okapi.

L’armée régulière a repris le contrôle de la localité de  Rwahwa, le 20 novembre 2016, en délogeant les miliciens Mazembe les lieux depuis 24 novembre 2016.

26 personnes tuées, boutiques, pharmacies, 3 postes de santé, une école pillée et  autre une école occupée par les maї - maї et environs 1500 ménages dévalisés par les Fardc indiquent certains témoins. Les maї - maї ont fui en direction des villages Misugho et Vurondo environs 8 km de Rwahwa.

Signalons que le processus d’enrôlement freine à Rwahwa et villages périphériques, situé à 17 km de la ville de Butembo, à cause de l’insécurité. 

mardi 13 décembre 2016

7 vérités sur les ethnies du Nord – Kivu

Photo du Mulopwemustafa's Blog - WordPress.com



Par Nguru Wasingya Anselme

22 ans de guerre, les acteurs socio –politiques, la communauté internationale, organisations non gouvernementales nationales et internationales, et les Nations Unies réconcilient les nordkivutiens (habitants du Nord – Kivu), malheureusement ce cycle des conflits armés divise les ethnies du Nord – Kivu.

« Etre de la communauté Nande ne signifie pas milicien maї –maї Mazembe, être de la communauté Hunde ne signifie pas milicien maї –maї Apcls (Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain), être de la communauté Nyanga ne signifie pas milicien de Nduma defense of Congo, être de la communauté Hutu ne signifie pas rebelle Fdlr (Forces de libération du Rwanda)…j’insiste»

1.  Le conflit armé au Nord - Kivu oppose des groupes armés sans civils

Le conflit armé est une guerre entre groupes d’auto – défense caractère ethnique au Nord - Kivu. La conquête des terres fertiles, habitation et élevages des animaux domestiques serait  l’origine du problème dans la province au Nord – Kivu. On retrouve en effet toutes les caractéristiques : une complicité de certains acteurs politiques, religieux, civils, pays, l’affrontement entre groupes armés et leur neutralisation par l’armée loyaliste. Helas ! Ce sont les nordkivitiens (habitants du Nord – Kivu) qui en sont victimes. Ainsi, si l’on fait le bilan de ces deux affrontements, on n’arrive pas même avoir le nombre exacts de morts, champs dévastés, maisons incendiées, villages désertiques. Un conflit armé qui devrait se résoudre autour d’une table.   

2.    La communauté « Nande » ne signifie pas  milice maї – maї Mazembe 

Quand il y a massacre des personnes d’une autre communauté par les miliciens qui parlent la langue Nande, Les acteurs politiques et medias qualifient la communauté Nande des « maї – maї ». Cette qualification est purement mensongère car la communauté n’engage pas ces miliciens bien qu’étant une force d’auto –défense. Les Nande cultivent leurs champs et font du commerce dans les territoires de Lubero, Beni et ailleurs au monde sans armes. Cette qualification fait penser à un conflit ethnique alors qu’il s’agit bien d’un conflit armé à résoudre par un dialogue. 

 3.    La communauté Hutu  n’est pas  rebelle Fdlr 

Une confusion règne, lors du génocide, les Hutus en provenance du Rwanda en 1994  et ceux qui ont vécu dans les territoires de Masisi et Rutshuru, province du Nord – Kivu avant l’indépendance de la  République démocratique du Congo. Bien sur soyons réaliste, les Hutus qui ont vécu  en RD Congo avant l’indépendance sont des congolais. Ils parlent une même langue. Les leaders de la communauté Hutu refusent qu’ils ne sont pas derrière les rebelles Fdlr. Les rebelles Fdlr actifs au Nord – Kivu  parlent la langue kinyarwanda sèment terreur et désolation.  Toute personne qui parle le Kinyarwanda n’est pas rebelle Fdlr. Les acteurs socio – politiques doivent lever cette équivoque pour que les communautés vivent en paix au Nord - Kivu

4. La communauté Hunde n’est pas milice maї – maї  Apcls 

Si toute la communauté Hunde était tatouée pour protéger le territoire de Masisi, les Hunde ne seraient pas atteints par des balles soit par une arme blanche lors d’un affrontement contre l’armée loyaliste. Le territoire de Masisi serait un autre Etat enclavé en RD Congo. N’oublions pas que les miliciens maї – maї  Apcls parlent aussi la langue Hunde. Très hospitaliers, les acteurs socio - politiques Hunde  n’arment pas les Hunde. D’ailleurs les députés provinciaux et nationaux de la communauté Hunde font partie du gouvernement congolais.   

5.  Bénie par les matières premières, la communauté  Nyanga n’est pas milice
   Nduma Defense of Congo  

Les rebelles Nduma defense of Congo faussent la réalité du territoire de Walikale. Ils  brûlent des maisons, tuent  et pillent les personnes de la communauté Nyanga tant qu’ils parlent la langue Nyanga. Dans le territoire de Walikale l’activité principale est de creuser de l’or, coltan... Les Nyanga cherchent la matière première sans armes dans des carrières minières. Ces dernières années, les activités furent stoppées par le gouvernement Congolais à Walikale à cause de l’activisme des groupes armés dont Nduma defense of Congo à la recherche de minerais au compte des certains acteurs politiques et multinationales. Les Nyanga aiment le sol et sous-sol du territoire Walikale.
 
6.    Justice populaire 

Si le code « œil pour œil et dent pour dent » était appliqué par les communautés responsables et engagées du Nord – Kivu, une personne d’une telle communauté ne pourrait pas circuler librement. Les ennemis de la paix, certains individus à la recherche des matières premières, terres fertiles, occupation des terres par force d’une telle communauté poussent à la justice populaire quand ils traversent leurs villages et villes. La tension monte entre la communauté entre la tribu « X et Y », poursuivent les violences, incendies des maisons, tueries de personnes, déplacement massif des citoyens, haines tribales, conflits armés certaines communautés troublées par la justice populaire. Ces individus divisent les gens. Ce phénomène regrettable, les défilés des acteurs socio – politiques, Onu, humanitaires Ong atterrissent et amènent les cercueils sur le lieu de massacre pour participer aux obsèques des morts, mener des investigations, venir en aide  aux victimes du massacre.   

10.  Réconciliation et  paix durable au Nord – Kivu

Les civils s’entretuent, une fille de la tribu « X » ne peut plus épouser un garçon de la tribu « Y », la gestion du conflit en cours et ses conséquences au Nord – Kivu sont insupportables. L’hymne national de la R.D.Congo prêche la paix, l’unité nationale,  malheureusement cette unité passe  inaperçue. Si on instaurait un programme « Nord – Kivu sans conflit tribal », la riche province du Nord – Kivu serait un paradis terrestre.  

mercredi 30 novembre 2016

Le cinéma est la passion pour les jeunes de Butembo

Formation des prises de vue à Butembo. Crédit photo/Nguru Wasingya Anselme


Par Nguru Wasingya Anselme

La danse,  théâtre,  musique sont les activités culturelles les plus aimées par les habitants à Butembo, ville située dans la province du Nord – Kivu,  à l’est de la République démocratique du Congo. Le cinéma est un nouveau monde à Butembo que souvent les gens ignorent mais certains jeunes aiment ce septième art.

Revenant de la réunion au centre-ville de Butembo, j’ai aperçu une foule au Rond-Point  Mutsanga. Je me suis dirigé vers celle-ci  qui a attiré mon attention. Cherchant l’information, j’ai approché les gens curieux qui regardaient un réalisateur avec une équipe technique en train de tourner un film documentaire «Police civile » court métrage de 10 minutes.  

Des talents existent, les jeunes amoureux du septième art racontent des histoires  en écrivant des scénarios transformés en image. Courageux sans soutient, ils ont un rêve que leurs films soient un jour   projetés devant un public ou dans un festival et vendus sur le marché national et international.

Après tournage du scenario, j’ai salué le réalisateur et je me suis  présenté comme aspirant réalisateur -  cinéaste. Je  lui  ai demandé s’il serait  disponible de répondre à mes 4 questions :

Tujiunge Mkono : Mr Fizu the Nice,  quel est le synopsis du film « Police Civil » que vous êtes en train de réaliser à ce mois de septembre 2016 à Butembo ? 

Fizu the Nice : Le synopsis de mon premier film documentaire est : « Un groupe des jeunes s’organise au quartier pour créer  une  organisation citoyenne, dans une ville insécurisée, basée sur des valeurs essentiellement humaines, sans arme, drogue, magie. Initiative appréciée par les civils, les autorités locales veulent mettre fin à cette organisation ».  

Tujiunge Mkono : Qu’est-ce qui vous a motivé à  tourner ce film documentaire ? 

Fizu the Nice :   Après formation sur la prise de vues en 3 jours, organisée par Réseau de Diffusion et Production de Film au mois de juin 2016 en ville de Butembo, . j’ai été motivé par Muhindo TD Jack, coordonnateur de RPDFI basé à Goma,  de raconter  l’histoire en image de la « Police Civile ».

Tujiunge Mkono : Avez-vous eu des difficultés quand vous étiez en plein tournage ?  

Fizu the Nice :   Oui, le début est toujours difficile.

Le film est tourné sans répondre aux normes internationales à cause du manque des formations. Mon équipe et moi, nous nous démenons d’utiliser quelques matériels que nous avons tel que : une petite caméra non professionnelle de marque  Canon Dslr. Durant le tournage, j’avais un problème d’enregistrement de son de qualité  et d’instabilité de l’image suite au manque du microphone professionnel, d’un trépied, et d’un ordinateur de montage.  Enfin, l’écriture du scénario « Police Civil » ne répondait pas aux normes.

Tujiunge Mkono : Pourquoi êtes-vous  passionnés pour le cinéma et partenaires? 

Fizu the Nice : J’ai un rêve d’être acteur – réalisateur. J’assiste plusieurs genres de films à la télévision.  Suite au manque des moyens financiers, je suis incapable de fréquenter  une école de cinéma et de télévision soit en Ouganda soit Kenya  soit  dans le centre de formation  Yole Africa de Goma pour étudier la scénarisation, cinématographie,  réalisation, acting, etc.

Les problèmes sont énormes, on n’arrive pas à réaliser son rêve. Le sacrifice a un prix, je me suis débrouillé à tourner ce film non professionnel en usant de mes propres moyens. Avec plus 900.000 habitants à Butembo, j’ai une ambition  d’un centre de cinéma, séance de projection de film, production des films professionnels, festival de films, et une chaîne de télévision pour que le public bubolais (habitants de la ville de Butembo) s’intéresse au cinéma. Jusque-là, on n’a pas de partenaires.

Tujiunge Mkono : Merci beaucoup, que votre rêve soit transformé en réalité.



 
Formation des prises de vue à Butembo. Crédit photo/Nguru Wasingya Anselme