mercredi 30 novembre 2016

Le cinéma est la passion pour les jeunes de Butembo

Formation des prises de vue à Butembo. Crédit photo/Nguru Wasingya Anselme


Par Nguru Wasingya Anselme

La danse,  théâtre,  musique sont les activités culturelles les plus aimées par les habitants à Butembo, ville située dans la province du Nord – Kivu,  à l’est de la République démocratique du Congo. Le cinéma est un nouveau monde à Butembo que souvent les gens ignorent mais certains jeunes aiment ce septième art.

Revenant de la réunion au centre-ville de Butembo, j’ai aperçu une foule au Rond-Point  Mutsanga. Je me suis dirigé vers celle-ci  qui a attiré mon attention. Cherchant l’information, j’ai approché les gens curieux qui regardaient un réalisateur avec une équipe technique en train de tourner un film documentaire «Police civile » court métrage de 10 minutes.  

Des talents existent, les jeunes amoureux du septième art racontent des histoires  en écrivant des scénarios transformés en image. Courageux sans soutient, ils ont un rêve que leurs films soient un jour   projetés devant un public ou dans un festival et vendus sur le marché national et international.

Après tournage du scenario, j’ai salué le réalisateur et je me suis  présenté comme aspirant réalisateur -  cinéaste. Je  lui  ai demandé s’il serait  disponible de répondre à mes 4 questions :

Tujiunge Mkono : Mr Fizu the Nice,  quel est le synopsis du film « Police Civil » que vous êtes en train de réaliser à ce mois de septembre 2016 à Butembo ? 

Fizu the Nice : Le synopsis de mon premier film documentaire est : « Un groupe des jeunes s’organise au quartier pour créer  une  organisation citoyenne, dans une ville insécurisée, basée sur des valeurs essentiellement humaines, sans arme, drogue, magie. Initiative appréciée par les civils, les autorités locales veulent mettre fin à cette organisation ».  

Tujiunge Mkono : Qu’est-ce qui vous a motivé à  tourner ce film documentaire ? 

Fizu the Nice :   Après formation sur la prise de vues en 3 jours, organisée par Réseau de Diffusion et Production de Film au mois de juin 2016 en ville de Butembo, . j’ai été motivé par Muhindo TD Jack, coordonnateur de RPDFI basé à Goma,  de raconter  l’histoire en image de la « Police Civile ».

Tujiunge Mkono : Avez-vous eu des difficultés quand vous étiez en plein tournage ?  

Fizu the Nice :   Oui, le début est toujours difficile.

Le film est tourné sans répondre aux normes internationales à cause du manque des formations. Mon équipe et moi, nous nous démenons d’utiliser quelques matériels que nous avons tel que : une petite caméra non professionnelle de marque  Canon Dslr. Durant le tournage, j’avais un problème d’enregistrement de son de qualité  et d’instabilité de l’image suite au manque du microphone professionnel, d’un trépied, et d’un ordinateur de montage.  Enfin, l’écriture du scénario « Police Civil » ne répondait pas aux normes.

Tujiunge Mkono : Pourquoi êtes-vous  passionnés pour le cinéma et partenaires? 

Fizu the Nice : J’ai un rêve d’être acteur – réalisateur. J’assiste plusieurs genres de films à la télévision.  Suite au manque des moyens financiers, je suis incapable de fréquenter  une école de cinéma et de télévision soit en Ouganda soit Kenya  soit  dans le centre de formation  Yole Africa de Goma pour étudier la scénarisation, cinématographie,  réalisation, acting, etc.

Les problèmes sont énormes, on n’arrive pas à réaliser son rêve. Le sacrifice a un prix, je me suis débrouillé à tourner ce film non professionnel en usant de mes propres moyens. Avec plus 900.000 habitants à Butembo, j’ai une ambition  d’un centre de cinéma, séance de projection de film, production des films professionnels, festival de films, et une chaîne de télévision pour que le public bubolais (habitants de la ville de Butembo) s’intéresse au cinéma. Jusque-là, on n’a pas de partenaires.

Tujiunge Mkono : Merci beaucoup, que votre rêve soit transformé en réalité.



 
Formation des prises de vue à Butembo. Crédit photo/Nguru Wasingya Anselme


mardi 29 novembre 2016

Père Vincent Machozi, héros de la paix



 
Photo droit tiers
« Pourquoi me tuez – vous ? », dernière phrase du Père Vincent Machozi.


Par Nguru Wasingya Anselme



A la veuille des festivités de Pâques, à 23 heures, du dimanche 20 mars 2016, le brave activiste de droit de l’homme et président internationale de la tribu Nande Révèrent Père Vincent Machozi a été assassiné par quelques dix militaires des Forces Armées de la République démocratique du Congo  lourdement armés à bord d’une jeep ont fait incursion dans son enceinte du centre social « Mon Beau Village », dans son village natal Vitungwe,  situé territoire de Beni, est de la RD Congo. 
Président de la communauté Nande, éditeur en chef du site web Beni Lubero online, activiste de droit de l’homme, père Assomptionniste zèle pour la paix au Nord – Kivu s’est  en allée tout jeune à 51 ans. Que la terre de nos ancêtres vous soit douce dans le monde invisible. Père Vincent naviguait sur l’ordinateur, dans la fraicheur nocturne de la cour du centre Mon Beau Village, tout à coup,  les militaires déchaînent une rafale de crépitement de balles sur lui : « Pourquoi me tuez – vous ? », s’allongea par terre et expira ; la dernière phrase du Père Vincent Machozi. 

  La mort tragique du Père Vincent a  choqué plus d’une personne, apparait comme une surprise devant la communauté Nande, confères pères, amis et connaissances.

Les voix de sans voix, taisez-vous
On ne peut pas vivre sans paix, communication.  L’apocalypse est proche ? Où va le monde ? « Assassiner les activités de droit de l’homme, les chevaliers de la plume, une façon de faire taire les voix de sans voix, les journaux écrits, les radios, le net, non à la dénonciation du mal dans la société et mains noirs des ennemis de la paix,  inacceptable vraiment». Sans information, sans paix et unification, le monde serait détruit. Pourquoi  haïr les bonnes idées? 
Justice et prix du sacrifice
Je ne savais pas si on peut arracher la vie  d’un  rebelle de la paix, réconciliation et unification  dans la province du Nord – Kivu déchirée par la guerre pendant plus  deux décennies. Quelle  injustice sur terre !  Les êtres humains, les animaux ont besoin de la paix voir  même nos dirigeants qui sont au pouvoir. Que justice soit faite. Que les auteurs de l’assassinat du Père Vincent Machozi  soient punis sévèrement par la loi. Les efforts fournies par Père Vincent Machozi ne seront pas vaines, l’université de Boston, Etats – Unis d’Amérique immortalisent ses œuvres en instaurant une bourse « Vincent Machozi ».
Si nous portions la paix, l’amour et le respect en cœur, ce monde ne serait pas divisé par la guerre.